Une délégation tchadienne est à Bamako ce vendredi avec à leur tête, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah afin d’apaiser les tensions entre le Mali et le G5 Sahel. Le Mali qui devait succéder au Tchad à la tête du G5 Sahel lors de la 8ème conférence des chefs d’États à Bamako se voit ce rôle lui être refusé. Plusieurs raisons sont évoquées entre autres les tensions entre le Mali et la CEDEAO. Cela ne convainc pas Bamako et y voit une manœuvre française.
En début de semaine, le Mali annonçait son retrait des instances du G5 Sahel et de la force conjointe. Les autorités maliennes reprochent à la France de l’empêcher de prendre la tête de la présidence tournante qui lui revient depuis février 2022. Dans un communiqué en date du 19Mai 2022, le président du Tchad qui officie la présidence du G5 Sahel a exprimé ses préoccupations quant au retrait du Mali du G5 Sahel, il a exhorté le Mali à reconsidérer sa position pour permettre aux efforts en cours visant à apporter une solution aux préoccupations du Mali à travers la tenue imminente d’une conférence des chefs d’états et de gouvernement. Il a ensuite dépêché à Bamako son ministre de la communication pour rencontrer le président malien, Colonel Assimi Goïta afin de trouver un issu favorable car le Mali est un élément essentiel du G5 Sahel. Le Tchad se veut et espère qu’à travers son offensive diplomatique en direction du Mali et des autres pays du G5 Sahel, l’organisation sous régionale puisse survivre.