Les tensions entre la CEDEAO et les autorités de la transition au Mali ont entraîné de lourdes sanctions contre le Mali pour non-respect du délai imparti à la transition en 2020 et qui était de 18 mois. Le Mali avait alors proposé une prorogation de 5 ans jugée inacceptable par la CEDEAO.
Malgré les lourdes sanctions qui pèsent sur le Mali, le dialogue avec la CEDEAO continue et le compromis semble être difficile à trouver. Dans le souci de parvenir à un accord, une délégation du Mali à leur tête le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop s’est rendu à Lomé le 03 et 04 Mai dernier au nom du président de la transition malienne Assimi Goïta pour solliciter le président Faure Gnassingbé, le doyen des chefs d’états en exercice la CEDEAO, afin de faciliter le dialogue avec la CEDEAO et plus largement avec l’ensemble de la communauté internationale. L’Algérie s’était proposé comme facilitateur voit ce rôle revenir au Togo. Ce choix porté sur le président togolais n’est pas fortuit car Lomé entretient de bonnes relations avec Bamako. Depuis les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA prises le 09 Janvier 2022 à Accra où il était absent, le président togolais s’est investi dans l’ombre pour rapprocher les deux positions radicales. La CEDEAO n’a pour l’heure réagi à la sollicitation du président togolais qui a accepté d’assumer cette mission. L’institution a déjà un médiateur auprès du Mali depuis le début des manifestations politiques qui ont conduit au coup d’État militaire contre le président Ibrahim Boubacar Keita.
Lors de son passage devant le conseil national de transition le 21 Avril dernier avait annoncé que le délai de la transition était de 24 mois et qu’il n’est pas envisageable de revoir cette durée à la baisse compte tenu de la situation sécuritaire du pays et les réformes à mener. Quant à la CEDEAO, elle exige une durée de 16 mois maximum. Il faut rappeler que le Mali a fait des concessions par rapport au chronogramme de 5 ans qui avait été proposé à l’organisation sous-régionale. Faure aura la mission délicate de concilier les positions avec la CEDEAO et de convaincre la communauté internationale des bonnes intentions de la communauté internationale et de certains partenaires et tenter de sortir le Mali de l’isolement depuis le rapprochement entre Moscou et Bamako.
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